M3A1 Stuart Light Tank

 

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On peut faire remonter le développement du char léger américain aux années vingt, période où furent fabriqués plusieurs chars léger de soutient d'infanterie. Au début des années trente, ces modèles donnèrent naissance au char léger M2, appellation qui s'étendit à toute une série de véhicules. Pour l'époque, la série était dotée d'un bon armement avec son canon principal de 37mm ; mais ce type d'engin, après avoir connu son apogée avec le M2A4, tomba en désuétude et ne servit plus que pour l'entrainement. Les évènements de 1940 furent suivis de près par l'US Army qui s'aperçut qu'il lui faudrait recouvrir ses chars d'un blindage plus épais. Cela supposait une meilleure suspension, apte à porter le poids supplémentaire. L'engin ainsi amélioré reçut le nom de Light Tank M3 ; il était dans l'ensemble conçu d'après le M2A4. Si le Light Tank M3 fut produit à une grande échelle dès 1941, ce n'est que lorsque les États-Unis entrèrent en guerre que la fabrication en série du M3A1 commença vraiment. Les premières versions étaient en acier rivé, mais peu à peu on construisit la coque et la tourelle en acier corroyé, transformation suivie de maintes autres modifications de détail. Lorsque la production du M3 cessa, 5,811 exemplaires avaient été réalisés. L'armement de base du M3A1 comportait un canon de 37mm, une mitrailleuse coaxiale de 7,62 mm ainsi que quatre autres mitrailleuses, l'une fixée au sommet de la tourelle pour la défense anti-aérienne, l'autre en avant de la coque et les deux dernières montées sur l'encorbellement réservé au conducteur. Le blindage avait une épaisseur de 15 à 43 mm.
Le char léger M3 participait à toutes les opérations de l'US Army ; il s'avéra d'une totale fiabilité et donna pleine satisfaction à ses équipages. Les États-Unis cédèrent un grand nombre de ces véhicules à leurs alliés, le plus grand bénificiaire en étant le Royaume-Uni pour lequel le M3 devint le Stuart. Les soldats britanniques trouvaient au départ ce char trop grand, mais ils en vinrent vite à apprécier sa maniabilité et sa fiabilité. Ils regrettaient cependant que les deux principales versions ne fussent pas dotées du même moteur, le moteur Continental en étoile de sept cylindres à essence (Stuart I), modèle le plus courant. En effet, afin d'accélérer la production à un moment de forte demande, on lui substitua le moteur diesel Guiberson T-1020 (Stuart II).
Cette modification créa parfois des problèmes logistiques mais les Alliés apprirent à les résoudre. Les principales variantes étaient le M3A1 (Stuart III et IV mus par des moteurs diésels et à essence), armé d'un canon gyrostabilisé et d'une tourelle munie d'un pare-éclats et d'un panier, et le M3A3 (Stuart V) équipé d'un plus grand compartiment pour le conducteur et recouvert d'un blindage plus épais, mais dépourvu de canons d'encorbellement. Les Alliés mirent en service le M3 Stuart lors de la campagne d'Afrique du Nord. Quelques exemplaires de ce char furent livrés à l'Armée Rouge grâce aux contrats de prêt-bail. Le char léger M5 avait la plupart des caractéristiques des séries de M3, à l'exception de son moteur double Cadillac dont le logement, élevant le pont, rendait le véhicule bien reconnaissable. Les Britanniques appelèrent le M5 : Stuart VI, la même désignation étant utilisée pour le M5A1 pourvu d'une tourelle améliorée, bombée à l'arrière pour l'emplacement de la radio. ( comme sur le M3A3 )
source : L'encyclopédie des armes Édition Atlas

 

 
 
 
 
 
 
 
No 12 A Company, 32nd Armoured Regiment, 3rd Armoured Division, 1944 
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3rd Platoon, Company C, 1st Armored Battalion, 1st Armored Division,
Tunisie, décembre 1942