Autant GOEBBELS fut l'artisan du parti nazi avec sa
propagande, Göring lui le fut avec son sens de l'organisation et sa poigne de fer. Il est
sans conteste un des fondateurs du parti et en fut le pilier tout au long de sa création.
Nous lui devons entre autre un des outils les plus violents dans l'avènement du 3e
Reich, la Sturmabteilung plus connu sous le sigle S.A. les chemises brunes. Président du
Reichstag dès 1932, il prépare l'arrivée de Hitler comme Chancelier. Il manipule le
Reichstag à sa guise en y faisant régner la terreur avec ses S.A. Il le dira lui-même
à son procès à Nuremberg, il voulait le pouvoir et il voulait éliminer la démocratie
dégradante. Il fut probablement à l'origine de l'incendie du Reichstag en 1933 pour
permettre à Hitler de déclarer le parti communiste responsable et de ce fait déclarer
ce parti hors la loi ce qui donnait la majorité aux nazis pour assoir leur dictature.
Nommé en charge du plan de quatre ans sur l'économie du Reich, il consacre la force
productrice de l'Allemagne vers l'économie de guerre avec des slogans tel pas de beurre
mais des canons. Avec les Généraux Milch et Kesselring, il fonde la Luftwaffe dès 1935
ce qui est interdit selon le traité de Versailles. Il en sera le commandant en chef tout
au long de la guerre et malgré ses vantardises, il échouera dans la plupart de ses
engagements comme détruire la poche de Dunkerque, mettre à genoux l'Angleterre,
ravitailler la poche de Stalingrad et il ira jusqu'à dire que si Berlin était bombardé,
son nom était Meyer. Il dut vite ravaler ces paroles car Berlin fut rasé par les
bombardements alliés tout au long de la guerre. Il fut le successeur désigné de Hitler
jusqu'en 1945 où il perdit ce poste au profit de Doenitz après que Bormann eut soufflé
à l'oreille de Hitler que Göring avait probablement trahi. Hitler disait de lui qu'il
était de glace dans les situations difficiles.Göring était depuis les années 30
morphinomane suite aux blessures qu'il avait reçu au putsch de 1923. Peu importe, Hitler
en avait fait son homme de confiance allant jusqu'à créer pour lui, le titre de
Reichmarschall ce qui en faisait le plus haut gradé d'Allemagne. À la fin de la guerre,
il se rendit au Général Spaatz qui commandait l'U.S. Air Force. Il préférait se rendre
selon ses paroles à un confrère d'armes même si sa Luftwaffe avait été détruite par
son opposant. Jugé et condamné pour crime de guerre à la pendaison, il déjoua ses
geôliers et avala du cyanure juste quelques heures avant sa sentence. Il avait dit à ses
gardiens que c'était un procès de vainqueurs sur les vaincus et que le temps passant, un
jour, on aurait des statuettes de lui dans son pays pour honorer sa mémoire. À ce jour,
je n'ai pas connaissance que de telles statuettes existent sauf comme celle ci-contre
qu'on fait pour les maquettistes. Avec le recul du temps et connaissant les faits
historiques de l'avènement du troisième Reich, on peut se demander s'il n'y avait pas eu
Göring, y aurait-il eu un Hitler ? Comme Justice Jackson, le procureur américain du
procès de Nuremberg le dit : "Vous voulez nous faire croire qu'étant le bras droit
d'Hitler et son Dauphin, vous ignioriez ce qui se passait dans les camps de concentration,
vous qui en étiez le fondateur ? " Poser la question c'est y répondre. |