dieppe.jpg (37066 octets) En 1942, la Russie réclamait à grand cri un second front à l'Ouest pour les soulager car ils supportaient seul l'attaque de la Wehrmacht qui se dirigeait à cette époque vers Stalingrad. Le Général Marshall de l'armée américaine voulait tenter lui aussi un débarquement en France dès 1942. Winston Churchill, lui, croyait que c'était prématuré et voulait plutôt une opération en Afrique Du Nord. Pour concilier tous ces choix, Churchill opta pour une opération de commando pour tester le mur de l'Atlantique nazi. Pour ce faire, il choisit lord Mountbatten pour organiser ce raid. Se demandant quelle force utiliser pour satisfaire Churchill, il arriva que le Général Macnaugthon de l'armée canadienne offrit ses services. Les soldats canadiens confinés à la défense du territoire depuis deux ans, brûlaient d'impatience de voir de l'action. Un plan fut développé pour attaquer de front le port de Dieppe. Le Général Roberts dirigera les Canadiens à l'attaque. Un bombardement des côtes était prévu par des croiseurs ainsi qu'un bombardement aérien par une escadrille de Lancaster. L'opération avorta et fut annulée. Voilà que 14 jours plus tard, le 19 août 1942, l'opération refait surface et est engagée. C'était tenter le diable car il y avait de fortes chances que le secret soit éventé. Tout alla de travers. Les croiseurs n'étaient plus de la partie ni les bombardiers. On expliqua aux Canadiens que c'était mieux ainsi pour l'effet de surprise. Durant la traversée, le convoi croisa des navires allemands et ils ouvrirent le feu. Supposées débarquer à la noirceur, les barges arrivèrent en retard en pleine lumière du jour. Les chars Churchills qui furent utilisés ne s'attendaient pas à trouver les berges cayouteuses de Dieppe et leurs chenilles se brisèrent. Dès leur arrivée sur les plages, ce fut un massacre, les soldats se trouvant pris sous un feu croisé venant des hauteurs. Comble de malheur, croyant que les sodats avaient pénétré dans la ville, les renforts furent envoyés et le massacre continua. Quand Roberts se rendit compte de sa méprise, il sonna la retraite laissant plus de 4,000 morts, blessés ou prisonniers sur les plages de Dieppe. Seulement 2,000 hommes en reviendront. Le raid de Dieppe aura fait la preuve qu'un port fortifié ne peut être capturé. Les alliés retiendront la leçon en 1944 pour le Jour-J. Ils transporteront avec eux des Mulberrys, sorte de port flottant qu'ils couleront rendu près des berges. Roosevelt maintenant est convaincu qu'il est trop tôt pour une attaque en France et abonde dans le sens de Churchill pour l'Afrique du Nord. Ce sera l'opération Torch.