stalingrad.jpg (32571 octets) S'il y eut une campagne ou une bataille qui marqua le tournant définitif du sort des armées allemandes, ce fut sans nul doute, la bataille de Stalingrad. Ce combat titanesque allait se révéler le Waterloo d'Adolf Hitler. Voulant s'approprier les pétroles du Caucase, Hitler ordonna à la sixième armée de Von Paulus de se diriger sur Stalingrad pendant que le Général Hoth se dirigera vers les puits de pétrole de Maikops. Le plan était ambitieux et s'il réussissait, il serait alors possible à Rommel qui remontait venant d'Égypte de faire jonction avec les armées du sud de la Russie. Tout d'abord, l'offensive progressa rapidement en juillet pour atteindre la Volga en septembre. Une fois rendu devant Stalingrad, pour une question de prestige évidente, Hitler voulut capturer la ville et Staline, pour les mêmes raisons, voulut la défendre. Une première erreur fut faite par la Luftwaffe de Richtoffen qui commandait dans ce secteur. Il réduisit la ville en ruines ce qui facilita la défense en criblant le terrain de pièges pour la Wehrmacht. Deuxième erreur, Paulus entra dans la ville avec ses blindés. On sait que les villes, surtout en ruines, ne sont pas un terrain propice pour la manoeuvrabilité de cette arme. Troisième erreur, ses flancs étaient tenus par les alliés de l'Axe, les Roumains et les Italiens qui avaient une valeur combative douteuse. Les combats feront rage de septembre à novembre et la 6e armée grignotera peu à peu la ville durement défendue par Tchuikov, un Général soviétique avec de la poigne qui ordonnait à ses soldats de combattre collé à l'ennemi pour empêcher les attaques aériennes. Le 19 novembre 1942, Joukov qui était en charge du secteur, déclencha l'opération Uranus qui consistait à enfoncer les flancs au Nord et au Sud de Stalingrad pour encercler les Allemands. Le 23 novembre, ce fut chose faite. Tchuikov sut de ce moment qu'il serait soulagé de la poussée allemande qui l'avait acculé à la Volga. Le Kesselslacht, le chaudron, se referma sur 300,000 soldats de la 6e armée. Manstein reçut l'ordre de Hitler de briser l'encerclement durant que la Luftwaffe de Göring s'occuperait de ravitailler la poche. Une autre promesse qu'il ne pourra tenir. L'armée ayant besoin de 600 tonnes de provisions par jour, on en livrera à peine 200 dans les meilleurs jours. De plus, autre décision irrationnelle, Hitler ne voulait pas que Paulus se dirige vers Manstein mais qu'il se maintienne à Stalingrad. Ce fut l'arrêt de mort de la 6e armée car Manstein ne pourra jamais briser l'encerclement, s'approchant à tout au plus une quarantaine de kilomètres d'eux. Pour inciter Paulus à résister, Hitler le nomma Feldmarschall, aucun Feldmarschall ne s'étant rendu vivant. Il y a un début à tout, Paulus se rendit le 3 février 1943 avec se qui restait de son armée, à peine 90,000 des 300,000 hommes du début. Les pertes des deux belligérants juste pour Stalingrad, au delà de deux millions d'hommes morts ou blessés, est plus que toutes les pertes alliées sur le front de l'Ouest pour la durée de la guerre. Des 90,000 Allemands fait prisonnier à Stalingrad, à peine 5,000 reverront l'Allemagne. Une anecdote concernant Stalingrad. Le Général De Gaulle s'y rendit en 1944 suite à un voyage en Russie pour rencontrer Staline. Une fois dans la ville et devant l'amoncellement de ruines, il s'exclama " Quel peuple! "   Ceux qui l'entouraient croyant qu'il parlait des Soviétiques, il leur dit "Mais non, je parle des Allemands. S'être rendu jusqu'ici !"