LAVAL
PIERRE 1883-1945

Le 25 juin 1940, Pierre Laval qui est reconnu pour sa ferveur collaborationniste, entre au gouvernement nouvellement créé de Vichy au coté du Maréchal Pétain. S'étant prononcé par le passé en faveur des États totalitaires aidant même Mussolini à obtenir ce qu'il désirait dans l'affaire d'Abyssinie, il poursuivra sa politique de collaboration avec l'Allemagne en organisant la rencontre de Montoire entre Pétain et Hitler dans le but d'obtenir des concessions de l'Allemagne. En décembre 1940, devant le peu obtenu des suites de cette politique, Pétain le congédie. Il ne sera pas absent longtemps car sous la pression des collaborateurs tel Déat et la pression allemande, il le rappelle en 1942. C'est durant ce deuxième mandat, si on veut, qu'il dira dans une émission radio qu'il souhaite la victoire de l'Allemagne pour enrayer le danger communiste. Il persistera dans sa politique de collaboration même après l'occupation de la zone libre de France par l'armée allemande en offrant à ceux-ci l'échange de juifs qui vivent en France et de travailleurs "volontaires" en échange du retour de soldats français prisonniers de guerre encore en Allemagne. Les conditions du marché ne seront pas toujours respectées par les Allemands et ces tractations le feront haïr par les Français ce qui forcera Pétain à tenter de s'en défaire une autre fois. À partir de 1944, il suivra la retraite allemande qui le traîne avec eux dans leurs bagages. Après la guerre, il sera finalement jugé et condamné à être fusillé en octobre 1945. Certains disent aujourd'hui que son jugement fut plus un acte de vengeance qu'un Procès.